Supermarchés publics, revenus garantis ou transports gratuits permanents : les propositions du programme électoral de Podemos

Pablo Echenique, secrétaire du Programme Podemos, en acte mercredi à Madrid.A. Pérez Meca – Europa Press (Europa Press)

Supermarchés publics, moratoire sur les nouveaux concerts dans le domaine de la santé et de l’éducation, revenu garanti ou transport gratuit permanent. Ce sont quelques-unes des propositions recueillies —beaucoup seulement de manière synthétique— dans le programme-cadre Podemos pour les élections régionales et municipales du 28 mai, un outil qui vise à soutenir les territoires comme base programmatique commune dans ces élections et que la formation d’Ione Belarra présente publiquement ce samedi.

Face à un paysage électoral compliqué, avec des droits en hausse et jusqu’à six gouvernements régionaux en jeu —Aragon, Navarre, La Rioja, la Communauté valencienne, les îles Baléares et les îles Canaries—, Podemos se présente à cet événement comme un « solide et projet exhaustif », face au « manque idéologique de définition d’autres propositions politiques », tel que décrit dans le document. Des sources du parti affirment leur rôle dans les gouvernements ces dernières années et défendent que le programme à cette occasion « va plus loin » que lors des élections précédentes car leur présence dans les différents exécutifs leur a permis de « briser de nombreux tabous ».

Le programme-cadre —coordonné par le responsable de la zone, Pablo Echenique, avec les contributions des collectivités et qui doit être complété par des initiatives spécifiques dans chaque territoire—accorde un volet spécifique à l’intervention des marchés et à la création de entreprises. On peut y revendiquer une entreprise publique d’énergie (demande historique portée au Congrès dans cette législature), mais aussi dans les domaines pharmaceutique, des télécommunications ou bancaire. Parmi les secteurs mentionnés dans le document figurent les supermarchés ou l’immobilier. La formation, qui a proposé ces mois-ci de limiter les prix de certains produits de base, reproche que ces derniers temps les grandes surfaces privées soient devenues « en or » alors que le panier de courses « ne cesse de grimper ». « C’est possible parce qu’ils opèrent dans une situation de quasi-oligopole, avec 40 % de parts de marché entre les mains de seulement trois entreprises. L’existence d’opérateurs publics suffisamment puissants pour concurrencer face à face les grands supermarchés privés les rendrait, en termes familiers, à court d’aubaines, capables d’offrir des prix plus bas aux familles et des conditions de travail plus dignes aux travailleurs et ouvrières, ainsi comme de meilleurs prix pour les petits et moyens producteurs agricoles et les éleveurs locaux », justifie le texte, qui ajoute que « des mécanismes seront promus » pour que le secteur public puisse entrer dans le champ de la distribution et générer ainsi un circuit alternatif basé sur de l’achat d’origine.

Dans son volet exhaustif sur le logement, Podemos propose également de favoriser la création d’agences immobilières publiques, —entités autonomes et locales pour la construction et la gestion de parcs de logements publics tels que ceux qui existent depuis longtemps à Madrid, régis par le PP —, qui servirait, selon eux, à « contrecarrer » la hausse « artificielle » des prix provoquée par les entreprises privées.

Le document appelle également à la « déprivatisation progressif » de services tels que l’aide à domicile, la gestion de l’eau, les services de nettoyage et d’ordures ménagères ou les salons funéraires. De même, elle propose de récupérer des locaux commerciaux pour les mettre à la disposition des entreprises locales, en leur interdisant de devenir « des logements, des logements insalubres ou des logements touristiques ».

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Dans un autre chapitre, le parti prétend établir en permanence la gratuité pour tous les services de transport de propriété régionale et municipale. Le programme propose également des mesures spécifiques pour la santé publique et l’éducation. Dans les deux cas, Podemos veut promouvoir un modèle de gestion directe et propose des moratoires sur l’octroi de nouveaux concerts, ainsi qu’une augmentation du budget et des ressources humaines pour atteindre un financement supérieur au PIB et un ratio de professionnels par habitant -ou étudiant – comparable à la moyenne européenne. Le document défend également une université publique gratuite à tous les niveaux et dans tous les appels : du premier cycle au doctorat.

Parmi les propositions phares du parti pour le cycle électoral qui s’ouvre en mai, présentées en janvier dernier, figure la création d’un revenu garanti compris entre 700 et 1.400 euros par mois à partir de 18 ans, selon le nombre de membres de la cellule familiale. , et qui pourra être demandée lorsque moins de 2 100 euros sont saisis au cours des trois mois précédents. Bien qu’initialement conçue comme une prestation de l’État, Podemos propose désormais de mettre en place une aide équivalente partout où elle gouverne.

Le programme de formation comprend, parmi les mesures d’éradication de la violence sexiste, la « création d’une force de sécurité spécifique » pour la combattre et prendre en charge les victimes. « Cet organe spécialisé aura une composition multidisciplinaire (agents, psychologues et autres professionnels) », lit-on dans le document. Les sources de formation précisent qu’il s’agit d’unités d’évaluation médico-légale complètes (UVFI). Ces équipes pluridisciplinaires régionales ont été créées sur le papier avec la loi de 2004 contre les violences de genre, mais elles n’existent pas dans toutes les communautés.