L’Administration assumera la véracité des mérites des professeurs d’université dans leur autorisation d’accélérer le processus

Le modèle actuel d’accréditation pour être professeur d’université – même pour les postes non fonctionnaires – est devenu un véritable casse-tête pour les candidats, qui sont tenus d’avoir un papier officiel pour la moindre bagatelle, retardant le processus de collecte des données ; Pour cette raison, le projet d’arrêté royal qui réglemente l’autorisation, auquel ce journal a accédé, propose de cesser de se méfier des chercheurs. « Dans un souci d’agilité, de simplification de la procédure et de principe de confiance, ANECA [la agencia nacional de evaluación] assumera la véracité des mérites allégués, limitant l’accréditation des plus pertinents », est-il indiqué dans le texte. Mais l’Administration veillera à ce qu’il n’y ait pas de fraude : « Bien qu’elle puisse instituer des inspections exhaustives des dossiers, au hasard ou sur proposition des commissions.

L’énorme effort pour recueillir les mérites n’est pas le seul obstacle pour les chercheurs : les délais d’attente pour la résolution de l’accréditation prennent même des années et, une fois activés, ils doivent encore attendre à de nombreuses reprises pour que le concours sorte à l’endroit souhaité. . El borrador del decreto, enmarcado dentro de la nueva Ley Orgánica del Sistema Universitario (LOSU), establece por primera vez un límite en el plazo: “La comisión encargada de evaluar la solicitud de acreditación resolverá en un plazo no superior a seis meses desde la date d’enregistrement ». Si la décision motivée est favorable, l’enseignant est accrédité et, dans le cas contraire, « l’intéressé ne peut demander une nouvelle accréditation qu’après un délai de 18 mois », mais peut introduire une réclamation dans un délai d’un mois. Le ministère des Universités comprend qu’en moins de temps le candidat ne peut accumuler les mérites qui lui manquent et ne fera qu’aggraver le goulot d’étranglement des accréditations.

Joan Subirats, ministre des Universités, a insisté là-dessus mercredi dans la commission des sciences du Congrès des députés : « Nous devons promouvoir une culture de confiance, donc il ne sera pas nécessaire de justifier tous les mérites avec des documents -seulement les plus pertinents- , même si des inspections exhaustives seront effectuées de manière aléatoire ».

« Il y a beaucoup de professeurs qui se plaignent de la quantité de bureaucratie qu’ils doivent soumettre pour être évalués », a admis Subirats, professeur émérite de sciences politiques à l’Université autonome de Barcelone. « Nous travaillons sur un cursus court -également appelé cursus standardisé- où les aspects les plus pertinents de nature quantitative sont, des procédures simplifiées pour réduire la charge de travail », a-t-il ajouté. L’idée est de connecter les dépôts des universités « dans lesquels sont stockées leurs propres publications » avec l’ANECA « ou les agences régionales » afin que les articles puissent être consultés sans avoir besoin de les présenter sous forme imprimée.

Subirats insiste fortement sur l’engagement envers la société des sciences et se reflète dans ce décret, qui envisage « une évaluation à la fois qualitative et quantitative des mérites de l’enseignement et de la recherche, avec un large éventail d’indicateurs de pertinence scientifique et d’impact social » . Jusqu’à présent, sa valeur scientifique prévalait. « Il faut mieux évaluer ce qui compte vraiment par une évaluation qualitative appuyée par l’utilisation responsable d’indicateurs quantitatifs » et parmi les exemples qu’il cite, « intégrer l’impact social : évaluer la qualité scientifique, mais aussi la pertinence sociale et locale des contributions scientifiques », a-t-il raisonné au Congrès. Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de l’enseignement, aujourd’hui sous-estimé dans toute évaluation des mérites.

L’Espagne compte un nombre dérisoire de professeurs étrangers, en raison du handicap de la paperasserie qui oblige à arrêter le tamis de l’ANECA, et c’est une autre des raisons de la simplification des procédures. « Il y aura des procédures simplifiées pour réduire la charge de travail des candidats et pour éviter que, vis-à-vis des enseignants et chercheurs qui sont à l’étranger -qu’ils soient nationaux ou étrangers- la procédure devienne un obstacle à l’internationalisation et à l’attraction des talents », a souligné Subirats.

Les procédures bureaucratiques dans les universités publiques ―qui disposent à peine de PAS (Personnel d’administration et de services) pour aider à la paperasserie, contrairement à d’autres pays européens― rendent les chercheurs fous non seulement lorsqu’ils tentent d’obtenir une accréditation en tant que médecin contractuel, professeur titulaire ou professeur, mais en son quotidien. César Rendueles, chercheur au Conseil supérieur de la recherche scientifique et professeur de sociologie à l’Université Complutense, a fait allusion à cette méfiance dans une récente interview à EL PAÍS : « Dans un congrès, les gens prennent un café et vous voyez une file d’attente très longue à l’entrée du secrétaire des Espagnols qui doivent revenir avec beaucoup de papiers qui disent qu’ils sont partis. À un moment donné, différents ministères ont décidé de se méfier extrêmement de ce que nous faisons et ont mis en place une sorte de Stasi bureaucratique qui pense que vous pouvez aller à un congrès et ensuite ne pas dormir dans la chambre d’hôtel que vous avez payée, je ne sais pas exactement pour faire quoi. Cela nous a fourni beaucoup de plateformes, qui fonctionnent généralement assez régulièrement, qui essaient de remplacer le travail que le personnel administratif faisait avant, beaucoup mieux ».

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