Les enseignements de la Formation Professionnelle (PF), d’un point de vue historique et sociologique, n’ont pas joui d’une reconnaissance et d’une considération. La prédominance des études universitaires, qui s’accompagnait autrefois de la distinction des diplômes universitaires et donc des efforts familiaux pour en favoriser l’accès à la progéniture, ainsi que la moindre organisation des enseignements d’EFP dans le système éducatif, attribuaient une « » caractère à de tels enseignements. Il y a un demi-siècle, la loi générale 14/1970 sur l’éducation et le financement de la réforme éducative (LGE), bien que promulguée dans les dernières années du régime franquiste, a modernisé le système éducatif espagnol en établissant l’éducation générale de base, l’EGB, pendant des générations. déjà bloqué depuis des années, aussi relatif que soit le temps. En fait, sa validité a été maintenue jusqu’au début des années 90, avec une stabilité qui n’a pas été dépassée par la succession ultérieure de réformes éducatives jusqu’à nos jours. Dans cette loi, la réglementation de la Formation Professionnelle, répartie en diplômes à développement inégal, impliquait un accès avec des exigences inférieures à celles nécessaires au BUP, bien que dans une large mesure ce ne soit ni l’un ni l’autre. C’est-à-dire que la scolarité obligatoire, alors jusqu’à 14 ans, se concluait par deux possibilités de qualification : le diplôme d’études, pour l’accès au BUP, et le certificat de scolarité, qui permettait d’entamer une formation professionnelle.
La deuxième modernisation du système éducatif pourrait être considérée comme celle établie par la loi organique 1/1990, du 3 octobre, sur l’organisation générale du système éducatif (LOGSE). Entre autres changements pertinents, en raison de l’extension de l’enseignement obligatoire jusqu’à seize ans, la conclusion de celui-ci avec un diplôme unique et également nécessaire pour accéder aux cours ultérieurs du baccalauréat et de la formation professionnelle, ainsi que celui qui doit être tout à fait remarquable disposition et pertinence de ces derniers enseignements. Ainsi, progressivement, l’option d’étudier la formation professionnelle a accru son attractivité, comporte des possibilités effectives d’insertion socio-professionnelle et facilite l’insertion dans les études universitaires supérieures. D’autant plus si ces enseignements FP sont configurés, de manière cohérente, dans un système intégré, comme c’est l’un des objectifs de la loi organique 3/2022, du 31 mars, sur l’organisation et l’intégration de la formation professionnelle (LOIFP), dont l’évolution réglementaire impliquera modifications notables à partir de la prochaine rentrée 2023-2024.
Le préambule de cette loi fait expressément référence à deux circonstances qui affectent la qualification professionnelle et l’organisation des enseignements. Dans le premier cas, la nécessité d’une qualification professionnelle intermédiaire s’impose, entre deux freins déterminants : une qualification insuffisante et au contraire une « surqualification ». C’est ainsi qu’il est dit : « Par rapport à celle d’autres pays, notre structure économique est biaisée vers le bas et vers le haut », donc « c’est la caractéristique qui nous différencie des autres économies européennes développées, dont le principal atout est ce groupe intermédiaire de professionnels qualifiés personnes. En ce qui concerne l’enseignement, la loi elle-même reconnaît que, malgré les progrès de la réglementation des qualifications professionnelles et de la formation professionnelle, deux sous-systèmes quelque peu différents sont restés : celui de la formation professionnelle dans le système éducatif, avec ses cycles et diplômes correspondants, et la formation professionnelle pour l’emploi, avec les certificats professionnels eux-mêmes. Par conséquent, comme également exprimé dans le préambule, la « division en deux sous-systèmes pour différents groupes, sans relation entre eux, est une source de limitations importantes dans la qualification et la requalification professionnelles en Espagne ».
Pour cette raison, l’objectif principal est d’établir et d’organiser un système de formation professionnelle qui offre un cadre pour les processus de formation et de soutien professionnels, avec la capacité de répondre avec souplesse aux intérêts, aux attentes et à l’adaptation continue des qualifications professionnelles des personnes. En plus, bien sûr, du renforcement et de la durabilité de l’économie, avec la satisfaction adéquate des besoins de qualification dans le monde du travail, la création et le maintien de l’emploi et l’augmentation de la productivité.
Ainsi soulevé l’intégration la plus efficace des offres de formation professionnelle, dans le correspondant aux enseignements du système éducatif peut être considérée comme quelques questions pertinentes avant l’élaboration de la réglementation de base. L’un de ces aspects, dont la signification ne semble pas avoir été suffisamment abordée dans les analyses et les débats sur la loi organique 3/2020, du 29 décembre, qui modifie la loi organique 2/2006, du 3 mai, d’éducation (LOMLOE) est l’intégration des cycles de formation de base à l’enseignement de base et obligatoire. C’est la première fois dans le système éducatif espagnol et, par conséquent, l’une des modifications notables, bien que peut-être pas tellement appréciée, de la LOMLOE est de considérer, en tant que membres de l’enseignement de base et obligatoire, l’enseignement primaire, l’enseignement obligatoire secondaire et de base cycle de formation. Ces derniers constituent le niveau initial de la formation professionnelle ‒avec les cycles suivants de niveau intermédiaire et de niveau supérieur‒, mais leur nature ou finalité plus expresse n’est autre que l’obtention du titre de Diplômé de l’Enseignement Secondaire Obligatoire, à travers une organisation d’enseignements également lié à l’initiation professionnelle. Le préambule de la LOMLOE le dit clairement : « Les cycles de formation du niveau de base précisent ainsi l’effort du système éducatif pour garantir qu’aucun élève n’en soit exclu sans un titre d’enseignement secondaire obligatoire » ; en plus d’avertir que « implique autrement un coût social et personnel que la société ne peut pas et ne devrait pas se permettre ».
Profil de compétences
Une autre preuve du caractère ou de l’entité des cycles de formation de niveau de base dans le cadre de l’éducation de base concerne la référence du profil de compétences de sortie à la fin de celui-ci. C’est-à-dire les compétences clés que les élèves doivent avoir acquises et développées à la fin de la formation de base. Avec une considération importante : la formation de base peut être complétée de différentes manières, mais avec le même profil de sortie. Que ce soit avec les enseignements de l’ESO dans ses quatre cours ; avec la réalisation, lors des derniers cours de ce cycle, d’un programme de diversification curriculaire ; ou, comme il s’agit ici, d’un cycle de formation de niveau de base.
Ensuite, la double nature de ces cycles de formation, étroitement liés à l’enseignement de base et à l’initiation professionnelle, est déterminante tant dans leur offre ‒puisqu’il s’agit d’une mesure ou d’une réponse pour faciliter l’obtention du titre de Diplômé de l’Enseignement Secondaire Obligatoire, une telle offre doit être prolongée dans les centres qui proposent cette étape éducative‒ ainsi que dans l’adéquation méthodologique et didactique de leurs enseignements.
Un autre aspect important, dans ce domaine de l’offre de formation professionnelle incluse dans le Système de Formation Professionnelle, concerne l’orientation scolaire et professionnelle. Etant donné qu’avant tout, à la fin de l’enseignement fondamental et obligatoire, des actions d’orientation sont particulièrement nécessaires, à destination des élèves et de leurs familles, sur la continuité dans l’enseignement post-obligatoire. Ainsi, particulièrement dans le cas des cycles de formation de niveau intermédiaire, peut-être en raison de l’impression précitée et largement répandue de moindre demande de formation professionnelle, les étudiants décident d’y accéder qui, avant de conclure le premier trimestre de l’année scolaire, quittent les enseignements, en raison de leurs exigences, sans pouvoir, à ce moment-là, être proposé à d’autres étudiants n’ayant pas obtenu de places. Cette circonstance est surtout vérifiable dans certains cycles et affecte à la fois la scolarisation dans les étapes post-obligatoires, avec le décrochage scolaire conséquent de ceux qui ont commencé ces cycles PF de manière inopportune, ainsi que les options des élèves qui ont tenté d’accéder et n’avait pas sa place dans ces derniers enseignements.
Enfin, dans l’accès aux cycles intermédiaires et supérieurs, il est intéressant de se demander s’il s’agit d’une continuité entre les grades « option proche de celle du LGE » ou, comme l’établit la LOGSE, chaque cycle de formation comporte une formation différente et une niveau spécifique de qualification, à la fois générale et professionnelle, pas nécessairement dérivé de celui obtenu dans un autre cycle; surtout si, en plus, ce ne sont pas des cycles d’une même famille professionnelle.
En bref, la nouvelle configuration de la FP dans un système intégré et l’adaptation cohérente de l’offre d’enseignement de la FP dans le système éducatif, avec les ajustements apportés lors de l’élaboration du règlement de base, peuvent entraîner l’option déjà avertie et croissante pour de tels enseignements , avec les précieux effets personnels et sociaux d’une formation professionnelle intermédiaire et attractive.