Ce cours a débuté en septembre en Catalogne avec un fait choquant : un étudiant sur trois a besoin d'un soutien éducatif, soit parce qu'il souffre d'un trouble ou d'un handicap d'apprentissage (appelé NESE A), soit parce qu'il est en situation de vulnérabilité socio-économique (NESE B). L'Affac, une entité qui regroupe les associations familiales, a dénoncé ce lundi que ces groupes ne reçoivent pas une attention adéquate faute de personnel spécialisé. « Plus de 325 000 élèves ayant des besoins de soutien éducatif ne reçoivent toujours pas le soutien nécessaire pour apprendre et participer pleinement aux écoles ordinaires sur un pied d'égalité avec les autres », reprochent-ils dans un communiqué.
Quant à l'école inclusive, elle repose actuellement sur l'accueil des élèves atteints de troubles à travers un réseau de , un personnel d'accompagnement qu'Affac juge insuffisant et appelle à l'incorporation d'autres profils professionnels, comme des enseignants spécialisés, des alphabétiseurs, des orthophonistes ou des physiothérapeutes, entre autres. En ce sens, l'entité exige la mise en œuvre urgente de la Conception Universelle d'Apprentissage (UDA) pour que ces élèves « ne soient pas seulement en classe, mais qu'ils apprennent et se développent pleinement », déclare Lidón Gasull, directeur d'Affac.
L’AFA s’inquiète également de l’augmentation du nombre d’élèves dans les écoles spécialisées, « ce qui montre que les élèves sont toujours orientés hors des centres ordinaires et que de nombreuses familles n’ont pas pleinement confiance dans le système, car les écoles ne disposent pas des ressources nécessaires », déplore Gasull.
Moins d’intégrateurs sociaux
Concernant les élèves vulnérables, l'Affac regrette également la suppression de 103 intégrateurs sociaux et 25 éducateurs sociaux par le ministère de l'Éducation, qui « aggrave le manque structurel de personnel spécialisé ».
Pour toutes ces raisons, l’AFA considère l’application du décret école inclusive comme une « priorité urgente », qui implique « de réorganiser et d’optimiser » les ressources matérielles et humaines, ainsi que « de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour que l’inclusion soit une réalité au-delà du papier », concluent-elles.