L'admission au traitement du recours d'inconstitutionnalité contre la nouvelle loi éducative du Consell, annoncée il y a quelques jours, est une occasion opportune pour approfondir les raisons sous-jacentes d'une initiative qui a rassemblé la volonté des députés appartenant au principal partenaire du Gouvernement de la Nation, dont Sumar fait partie Compromís, et à la constellation de forces politiques nationalistes qui le soutiennent parlementairement, comme Bildu, ERC, PNV, Junts ou autres, ont intégré le Mixte, comme le BNG ou Unidas Podemos. Il est curieux, tout d'abord, que des forces soucieuses de préserver leurs propres sphères de décision veuillent désormais « désactiver » une nouvelle adaptation du système éducatif valencien à sa diversité linguistique, réclamée depuis des années par la société civile elle-même.
Certains dirigeants valenciens ont fait preuve d'une grande ignorance de ce qu'implique la décision adoptée par la Haute Cour et de ce qu'elle signifie dans notre État constitutionnel, non seulement en préjugeant de son résultat de manière prospective, mais aussi en essayant de prendre leurs responsabilités dans l'espoir que leur recours aboutisse enfin. .
Il convient de rappeler que l'objectif du nouvel instrument législatif n'est autre que d'équilibrer la promotion du valencien, ainsi que de sa propre langue véhiculaire dans le domaine de l'éducation, bien que sans caractère « exclusif », en préservant la garantie de la langue linguistique. droits, mais pas, jusqu'à présent, d'une seule partie de la population. Bref, adapter le système éducatif à la diversité culturelle dans laquelle se reconnaît le peuple valencien. En permettant une plus grande liberté de choix et en adaptant l'enseignement aux contextes régionaux ou locaux, l'objectif est de construire un système éducatif plus inclusif et respectueux de la richesse culturelle et linguistique que nous possédons, les Valenciens, sans tomber, comme par le passé, dans l'imposition ou, ni , en aucune manière de victimisation « artificielle » à laquelle certains nous ont trop habitués.
Peu de choses ont émergé de la ressource, à l'exception de quelques informations générales, voire intéressantes. Je me limiterai à aborder, sans vouloir être exhaustif, certains des arguments juridiques qui ont émergé.
Tout d’abord, le premier reproche qui a été fait par les recourants est d’empiéter sur les compétences « exclusives » de l’État en réglementant la liberté éducative comme s’il s’agissait d’un développement spécifique du droit fondamental, ce qu’une loi autonome telle que celle-ci est bien connue. Ignorant que la dernière réforme éducative de 2020 (LOMLOE) amplifie la capacité co-législative des communautés autonomes ; et dans une plus grande proportion ceux qui ont une langue co-officielle, comme c'est notre cas. Un mauvais service, donc, à cet argument en termes d’autonomie gouvernementale. Ou est-ce que nous aimons cela seulement lorsque cela répond à nos besoins ?
Deuxièmement, ils qualifient de manière surprenante la consultation de la communauté éducative sur le poids que devrait avoir la langue dans le plan linguistique scolaire (PLC) de « référendum illégal », ce qui ne diffère pas du mécanisme de consultation articulé par la loi actuelle et qui, Cela ne permettait pas non plus d'anticiper le poids spécifique qu'allaient avoir les deux langues co-officielles dans les centres publics, puisque cette règle ne s'appliquait pas aux centres privés (concertés) où se décidait la propriété et où l'enseignement était promu. d'une troisième langue étrangère. Il pourrait être « drôle » – n'était la gravité des étapes qui jalonnent le « procés » de souveraineté – qu'une consultation de nature manifestement mineure soit qualifiée d'illégale, comme celle proposée par la loi, lorsque l'un des les députés requérants appartiennent à des formations politiques qui ont promu la loi du « référendum d'autodétermination », qui finirait par être déclarée nulle et inconstitutionnelle par le STC 114/2017 et que a averti qu’« un pouvoir qui nie expressément ce droit se nie lui-même en tant qu’autorité méritant d’être respectée ».
Les requérants adressent leurs reproches à l'ouverture d'exemptions à l'apprentissage du valencien dans les processus d'évaluation et de qualification ; et ce bien qu'il soit différencié dans le texte à partir d'une limite différente selon qu'il s'agit de zones à prédominance linguistique valencienne ou castillane. Ou encore, en incorporant une exception « raisonnable », en exemptant de ladite évaluation – même pour l'accès à l'université – les étudiants qui s'inscrivent tardivement et qui ne l'ont pas étudiée au cours des trois dernières années consécutives.
De même, ils considèrent que le choix de la langue dans laquelle on va passer l'examen peut violer la législation éducative de base, en déformant la langue d'enseignement dans la langue officielle véhiculaire de chaque matière et en finissant par se projeter sur « l'objectivité et l'autonomie » de l'élève. enseignants dans l’évaluation. Il semble qu'ils oublient et ne se souviennent pas que, dans certains territoires, heureusement avec des modèles linguistiques différents dans l'éducation, ce droit a dû être garanti par l'action de la justice lorsque certaines pratiques violent les droits linguistiques d'une partie de la population. , comme ils l'étaient par ce décret d'imposition linguistique approuvé par le gouvernement botanique qui a fini par être à l'origine de la loi 4/2018 du 21 février (plurilinguisme) à laquelle la validité met fin à la loi actuellement contestée.
L’objet du reproche s’étend aussi, enfin, à l’exception de « l’exigence linguistique » ; mesure destinée aux enseignants qui demandent un transfert temporaire vers la Communauté pour des raisons « sociales » ou de regroupement familial, bien qu'elle soit limitée à une durée de 4 ans. Une mesure offrant de nombreuses possibilités de passer le soi-disant « test de proportionnalité » suivi par la Haute Cour et qui permet d'établir si une certaine mesure est appropriée et nécessaire au but poursuivi.
Enfin, je ne peux m'empêcher de rappeler que le dernier rapport (2024) du Comité d'experts sur les langues régionales ou minoritaires du Conseil de l'Europe souligne la persistance de certaines lacunes dans le système de protection que garantit la Charte, qui ont fini par être projeté sur le cadre juridique espagnol et régional; montrant une contradiction évidente entre les obligations assumées et les devoirs inscrits dans la Constitution.
Face à un modèle de liberté éducative, approuvé par une majorité légitime des Corts, certains tentent de nous imposer une autre feuille de route, celle du monolinguisme éducatif, fondée sur une prétendue « égalité linguistique », dont on sait déjà malheureusement où elle mène.