C’est ainsi que nous vous avons parlé des grèves des toilettes, des enseignants et des chauffeurs de taxi en Catalogne

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La grève des médecins, des enseignants et des chauffeurs de taxi en Catalogne fait descendre le blocus politique dans la rue

Les services publics sont descendus dans les rues de Catalogne ce mercredi pour exiger des améliorations de la main-d’œuvre et des salaires de la Generalitat, l’un des jours où Pere Aragonès a dû faire face à la plus grande pression socio-professionnelle depuis qu’il était président du gouvernement. La scène s’est répétée dans différentes rues de Barcelone, devenue l’épicentre des revendications territoriales : médecins, enseignants et chauffeurs de taxi ont montré leur malaise face au contexte économique et à l’absence d’accords transversaux. Les manifestations ont été déséquilibrées dans leurs différents appels et un effondrement circulatoire n’a pas été généré dans la capitale catalane comme à d’autres occasions. L’impact pour les utilisateurs a été plausible, en particulier dans le secteur de la santé. Quelque 17 000 personnes, selon les chiffres de la police urbaine, sont descendues dans la rue, tous groupes confondus : 10 000 médecins ; quelque 5 600 enseignants et le reste du personnel de santé, qui ont marché main dans la main ; et 900 taxis.

Le pouls des services publics, notamment celui des personnels de santé, interroge le muscle d’un gouvernement qui continue sans s’entendre sur les budgets régionaux après des semaines de négociations et que la minorité parlementaire paie après le départ de Junts de l’exécutif. Les revendications sociales ont atteint le Parlement, où il y avait une séance le matin. Aragonès a défendu que les nouveaux comptes permettront « d’améliorer les services publics » et qu' »une partie des réponses » aux revendications qui ont été réclamées dans la rue sont dans le projet de finances publiques pour 2023. Le leader de l’opposition, Salvador Illa, avec qui le président négocie le projet, continue d’affirmer qu’Aragonès doit décider s’il accepte la proposition socialiste « minimale » ou cherche un autre soutien.

La possibilité que le gouvernement catalan ait à prolonger les comptes inquiète non seulement les partis politiques, mais aussi les groupes ouvriers. « Ce serait un problème car les améliorations dont nous avons besoin n’arriveraient pas », a reconnu mardi le syndicat Metges de Catalunya par l’intermédiaire de son secrétaire général, Xavier Lleonart.

Lire l’article complet ici de Bernard Coll, Alfonso L. Congostrina Oui Marinas Rodrigo.