Vous n'arrivez pas à croire que cette mère doive emmener ainsi son fils, 11 ans et à mobilité réduite, dans sa classe de sixième. Vous ne pouvez pas le croire, vous le voyez et, peu importe votre sensibilité, votre dos vous fait aussi mal. Une fois que vous l'avez laissé à l'étage, vous devez descendre chercher le fauteuil roulant et le porter également là où vous avez laissé l'enfant. Comme ça, quatre fois par jour. Cela s’est produit dans une école d’Alicante, où l’ascenseur est en panne depuis juin 2023, mais il y a partout des carences scolaires, qui ne sont pas d’actualité. Des enfants qui étudient dans des casernes aux toits de carton ondulé, sans climatisation l'été ni chauffage l'hiver, des classes surpeuplées, des salaires bas…, une dégradation dont on se rend compte en voyant une scène aussi dure que celle-ci, si télévisuelle aussi, dirions-nous, si tendre, par contre. Remarquez l'élément vertical qui se trouve entre les marches (la contremarche, beau nom), plein de messages scolaires. Quelle volonté de bien faire de la part du corps éducatif et quelle négligence de la part de l'Etat si l'on admet que l'ascenseur est un élément de structure !
Vous ne pouvez pas le croire.
On dit souvent que notre société a mal au dos, que les cabinets médicaux sont remplis de personnes souffrant de problèmes de dos, que les pourcentages d'arrêts de travail dus à ces pathologies sont atroces. Voilà : c'est une société qui endure trop de soucis, métaphorisés par ce garçon nommé Arturo et sa mère, María Jesús. Beaucoup de poids mental et physique, beaucoup d'agitation. À la fin.