L’Université Polytechnique de Catalogne est l’un des 18 campus de l’État, et le seul en Catalogne, qui, à partir d’octobre, offrira des micro-diplômes, des cours de formation à court terme pour les travailleurs de l’entreprise. Il y aura 14 cours sur différents thèmes, mais tous liés à la numérisation dans le secteur des transports, qui auront un coût réduit, car ce sont des cours de formation promus par le gouvernement central et financés par des fonds européens.
Les micro-diplômes sont une nouvelle forme de formation qui est envisagée dans la nouvelle loi sur les universités, la LOSU, et qui répond à la volonté stratégique d’élargir le profil des utilisateurs du campus. La ministre Joan Subirats et le conseiller catalan Joaquim Nadal ont publiquement déclaré que les universités cessent de se concentrer sur les jeunes de 18 à 25 ans et qu’elles étendent leur clientèle jusqu’à 65 ans.
Le gouvernement central a déjà commencé à explorer ces pistes, profitant des fonds Next Generation de l’Union européenne. Ainsi, le ministère des Transports a lancé un appel d’offres pour l’attribution de six millions d’euros pour organiser des cours spécifiques visant à améliorer les compétences numériques des travailleurs du secteur des transports. En mars, il a attribué l’offre de 79 cours à un total de 18 universités espagnoles, parmi lesquelles il n’y a qu’une seule catalane : l’Université polytechnique.
Concrètement, l’UPC, qui a reçu deux millions, proposera 14 formations qui porteront sur la cybersécurité dans les réseaux ferroviaires, la robotique appliquée au transport et à la logistique, la digitalisation dans la gestion portuaire ou l’application du métaverse dans la mobilité, entre autres sujets. Les cours durent entre 125 et 150 heures, d’une durée de quatre à six mois, et seront dispensés en présentiel ou en semi-présentiel à Barcelone, Vilanova ou Castelldefels. La formation s’adresse aux chômeurs ou aux travailleurs actifs et, dans la plupart des cas, il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme universitaire. Étant subventionnés, ils sont proposés à des prix abordables compris entre 300 et 500 euros (quand leur prix habituel serait compris entre 2 000 et 3 000 euros).
Le recteur de l’UPC, Daniel Crespo, rappelle que les universités proposaient déjà des formations continues, mais il défend la valeur ajoutée qu’apportent les campus par rapport aux académies privées. « Nous ne pouvons en aucun cas faire un cours, nous devons suivre et respecter des normes de qualité. » Pour le recteur, les micro-diplômes représentent une opportunité de diversifier l’offre de formation de l’université, mais il assure que l’objectif ne se concrétise pas car les campus assument toute la formation continue. « Certains peuvent être publics et subventionnés, car l’Administration le juge important et stratégique à un moment donné. »
Dans cet appel public à micro-diplômes, le thème a été décidé par le ministère, mais il ne le sera pas toujours. Le ministère des Universités a annoncé en juin le lancement du Plan Microcred, doté de 50 millions qui seront répartis entre les collectivités pour qu’elles développent ce type de formation.
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