Les centres qui intégreront la formation professionnelle et la formation professionnelle entreront en activité en 2024

Étudiants dans un institut de formation professionnelle à Barcelone.Gianluca Battista

Le gouvernement s’emploie depuis un certain temps à donner à la formation professionnelle un revirement important et ce mardi, il a franchi une étape clé en approuvant le décret qui réglementera la création de centres de formation professionnelle intégrés – qui offriront à la fois des cycles de formation et des cours professionnels ou continus formation-, ainsi que l’élaboration d’une carte où ces centres seront situés stratégiquement. L’objectif est que des formations pour les personnes âgées de 16 à 67 ans puissent être suivies dans le même établissement, mais surtout que ces formations soient pensées et conçues en fonction des besoins de chaque territoire. « Ce changement est nécessaire car la Catalogne a une structure de qualification professionnelle qui ne correspond pas à son tissu productif », a admis la porte-parole du gouvernement, Patrícia Plaja.

La formation professionnelle a toujours eu deux jambes bien différentes : les études classiques suivies par les étudiants après le bac et les formations de recyclage et de formation continue pour les actifs ou les chômeurs. Ces deux domaines dépendent de deux départements -Éducation et Travail, respectivement-, qui ont traditionnellement travaillé à l’envers, mais depuis quelques années l’Agence publique pour la formation et la qualification professionnelles -activée en 2021 et qui dépend de la Présidence- s’emploie à s’unir et s’entendre, avec d’autres acteurs tels que les employeurs, les syndicats et les mairies.

A cela s’ajoute la demande historique des employeurs pour que la formation s’ajuste aux besoins du marché et des entreprises. Les administrations et le secteur économique travaillent ensemble depuis longtemps dans ce sens et le Gouvernement prévoit de présenter en octobre un rapport de prospection qui devrait détailler les besoins professionnels que le marché aura dans les années à venir.

Muni de ce bilan -qui révélera également les atouts de chaque territoire-, une carte des centres sera publiée en fin d’année avec la répartition de l’offre de formation en fonction des besoins détectés par ledit rapport d’enquête, par exemple, les cours liés à l’agriculture dans les régions occidentales ou à la chimie à Tarragone. L’idée est que les jeunes n’aient pas à se déplacer ailleurs pour se former, puis à retourner sur leur territoire, tout en proposant aux entreprises des centres de formation continue proches de leurs travailleurs.

Mais ce changement de système ou l’intégration des études n’affectera pas les 2 233 centres de formation professionnelle actuels (qui proposent à la fois l’offre de formation et d’emploi actuelle). À partir de septembre, les instituts pourront demander une accréditation en tant que centre intégré et des mois plus tard, ils seront informés du programme d’études correspondant, de sorte que jusqu’à l’année universitaire 2024-25, ils ne fonctionneront pas en tant que centres intégrés. La Generalitat veut attendre que la carte précise combien de centres lanceront le nouveau modèle, mais elle espère qu’au moins 40 seront publics.

Mais l’intégration ne sera pas complète, puisque dans la pratique ce qui est unifié, c’est la formation qui est offerte, mais la propriété ne change pas, de sorte que, par exemple, les écoles agricoles continueront de dépendre du Département de l’action pour le climat. Et les directeurs d’institut continueront de dépendre de l’Éducation. Bien entendu, les centres disposeront d’un conseil de formation et d’entreprise, qui fonctionnera comme un conseil d’école de tout centre éducatif, et qui sera composé de représentants du monde de l’éducation et de l’entreprise.

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En parallèle, des travaux sont également en cours dans le domaine de l’orientation et un protocole d’orientation professionnelle est en cours d’élaboration et le ministère de l’Éducation prépare un décret sur l’orientation scolaire.

Avec ce changement profond, la Generalitat veut aussi réduire les statistiques négatives, comme le taux de chômage (10,4%), le taux de chômage des jeunes (22%) ou le décrochage scolaire (17%). Il vise également à donner du muscle au groupe de population moyennement diplômé, qui est actuellement de 24 % et devrait atteindre 15 %. Cela implique, à la fois, de réduire la population peu qualifiée -de 28% à 15%-, mais aussi très qualifiée -d’universitaires-, qui devrait passer de 47% à 40%.