Le prix des études universitaires ne diminuera finalement pas en Catalogne en raison des élections anticipées

Une classe à l’Université Polytechnique de Catalogne, dans une image de fichier.M.MINOCRI

Le manque de budgets en Catalogne aura un impact direct sur le secteur éducatif et ne permettra pas la mise en œuvre de certaines améliorations dont devraient bénéficier les étudiants de la maternelle à l'université, comme le financement des crèches, l'augmentation annoncée du financement des écoles inclusives ou la réduction des le prix des inscriptions universitaires. Mais les conséquences seront particulièrement visibles dans les mesures qui devraient sortir le système éducatif du trou dans lequel il se trouve et qui ont été révélées tant par les examens d'évaluation de la Generalitat que par le rapport international PISA.

Concrètement, dans le milieu universitaire, le prix des diplômes techniques et scientifiques ne sera pas réduit, ni celui des diplômes de maîtrise qualifiants, c'est-à-dire ceux nécessaires pour exercer comme enseignant, ingénieur ou avocat. Par ailleurs, les campus ne pourront pas compter sur les quatre millions supplémentaires attendus du Plan d'investissement universitaire (PIU) destiné à améliorer les installations, comme le confirme la Direction des Universités à ce journal. Toutes ces mesures étaient envisagées par le département dans les comptes de cette année et qu'il a présenté il y a un mois, mais qui seront tronquées en raison de l'absence du budget de la Generalitat pour cette année, annulé par la majorité parlementaire.

Cette année, Joaquim Nadal devait disposer de 1,682 millions (102 de plus) pour la recherche et les universités. Cette augmentation comprenait sept millions alloués aux campus pour compenser la baisse des prix des diplômes et de certains masters. L'objectif était de mettre fin à la différence de prix entre les courses, puisque Actuellement, les carrières scientifiques ou d'ingénieur coûtent 1 108 euros (en tenant compte de l'inscription de 60 crédits lors d'un cours). Le conseiller a annoncé que ceux-ci seraient réduits de 4% et que leur prix serait égal à celui du reste des diplômes, qui coûtent 1 061 euros par cours.

Il devrait en être de même pour les masters qualifiants, qui sont ceux que les étudiants doivent suivre s'ils veulent exercer leur profession ; C'est le cas des enseignants du secondaire, des ingénieurs et des avocats. Le prix de ces cours de troisième cycle allait également être réduit de 4 % pour atteindre le même prix que celui des diplômes. Cela n’arrivera pas non plus.

De même, la nouvelle prime qui allait bénéficier aux familles monoparentales, assimilées aux familles nombreuses, ne pourra pas être appliquée à partir de l'année prochaine. Le département avait réservé cinq millions pour ces réductions sociales.

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Le Département confirme également que l'allocation de la CEP est gelée à 50 millions en 2023 et ne pourra pas augmenter de quatre millions, comme prévu. Il s'agit d'un poste clé pour les campus, qui réclament depuis des années une augmentation substantielle, car l'entretien et l'amélioration de leurs installations en dépendent, mais qui ont subi un coup dur avec les coupes budgétaires d'il y a dix ans. De leur côté, les centres de recherche conserveront le même financement de base que l’année dernière.

En revanche, l'allocation pour le personnel est maintenue, qui inclut les 10 millions supplémentaires prévus par le plan choc de stabilisation des professeurs associés. La nouvelle édition du Plan Serra Hunter (pour attirer du personnel enseignant prestigieux) et les bourses APA pour les étudiants des régions de montagne ont également été sauvegardées.

Des mesures éducatives gratuites

Dans le portefeuille géré par Anna Simó, la perte la plus importante est le montant de 50 millions qui avait été réservé pour mettre en œuvre les mesures d'amélioration du système éducatif proposées par le comité d'experts, créé après le revers reçu en décembre à la suite de la rapport international PISA, avec une baisse importante en mathématiques et en lecture. Le groupe a commencé à travailler en janvier et a présenté deux mois plus tard un dossier de 127 pages avec 54 mesures à mettre en œuvre. Ensuite, Simó a promis de répartir ces mesures sur le calendrier, en fonction de leur complexité et de leur coût. Mais le manque de budgets et les élections anticipées ont tronqué les plans. « L'intention était d'appliquer les mesures du groupe de conduite, mais celles qui impliquent une augmentation significative du budget ne peuvent pas être réalisées », a reconnu le conseiller ce mardi lors de la séance plénière du Conseil d'Éducation de Catalogne.

Simó a présenté la liste des priorités, qui comprend essentiellement des mesures qui n'impliquent pas d'investissement, comme la promotion de plans stratégiques ; élaborer des guides pour définir les apprentissages de base de chaque étape et les critères d'évaluation ; créer la figure d’un enseignant de référence en mathématiques et en langues ; un plan pour améliorer ces deux domaines dans environ 200 centres éducatifs ; réduire le fardeau bureaucratique de la gestion ou des campagnes publicitaires pour améliorer le prestige de la profession enseignante. De même, le document comprend des mesures déjà annoncées précédemment, comme le plan de récupération des bibliothèques scolaires, l'accompagnement et l'encadrement des nouveaux enseignants (le plan Sensei) ou l'augmentation des places FP.

Le ministère de l'Éducation avait alloué un total de 7,5 milliards d'euros pour 2024, soit 680 de plus que l'année précédente. Sur ces millions supplémentaires, le département a finalement pu économiser près de la moitié, soit 312, grâce au crédit extraordinaire approuvé ce mardi par le Gouvernement (même s'il doit être entériné par le Parlement). Ce montant servira à augmenter les salaires des enseignants de 2%, à augmenter les effectifs l'année prochaine (1 914 nouveaux personnels) ou à maintenir l'aide financière à la scolarité dont bénéficient les élèves les plus vulnérables. Cependant, Simó a admis que l'investissement dans l'éducation reste à 4,21% du PIB, loin des 6% revendiqués par la communauté éducative.

Autre victime de l'absence budgétaire, la réduction du chèque scolaire. Même si administrativement cela dépend de l’Economie, cela impacte directement les familles et les étudiants. Finalement, l'aide sera d'un montant de 60 euros, et non 70 comme prévu, comme l'a rapporté samedi ce journal. Le Gouvernement a approuvé mardi la mesure, dont bénéficieront près de 800 000 élèves du primaire, de l'ESO, de la formation professionnelle de base et de l'éducation spécialisée, et qui coûtera 50 millions.