Le juge ordonne la détention provisoire du moniteur du Lycée français de Barcelone pour quatre agressions sexuelles présumées sur mineurs

Le bâtiment de la Maternelle (éducation des enfants) du Lycée français de Barcelone en avril. Ecole Maternelle du Lycée Français de Barcelone. Photo: Gianluca BattistaGianluca Battista

Le tribunal d’instruction 1 de Barcelone a envoyé un surveillant du lycée français de Barcelone en prison provisoire pour quatre agressions sexuelles présumées sur des élèves de P3 et P4 à l’école. L’ordonnance de la prison précise que selon l’enquête Mossos d’Esquadra en novembre 2022, le suspect a profité du fait que deux des filles, étudiantes P3, se trouvaient dans la salle de bain à côté du patio « pour entrer avec elles et se masturber dans leur présence ».

En janvier 2023, le moniteur aurait emmené un garçon P4 derrière un box dans la cour, « et là, il lui a touché les fesses et inséré un doigt dans son anus », puis a fait quelque chose de similaire avec un autre garçon du même cours, et le juge ajoute que pour les convaincre de l’accompagner à la cabine, il leur a donné des bonbons et des chocolats.

Le tribunal considère qu’en raison du profil du criminel présumé, il existe « un risque sérieux de récidive », compte tenu du fait que plusieurs agressions sexuelles ont été signalées, qu’il s’agit vraisemblablement d’un pédophile et de « l’extrême sévérité des peines applicables ». . Il explique qu' »avec une simple mesure de distanciation » un garçon ou une fille ne peut plus être agressé car c’est « absolument incontrôlable » par les autorités car « il n’y a pas de dossier public auquel les centres éducatifs peuvent accéder » ou s’ils se trouvent à proximité d’un parc avec enfants.

La défense a présenté un certificat confirmant que le moniteur a un degré de handicap mental de 33%, mais le juge rappelle qu’il s’agit d’un rapport médical datant d’il y a 13 ans, sans préciser l’étendue exacte de ce handicap. Et il ajoute que ses collègues n’ont décelé chez lui aucun comportement « anormal ou inhabituel ». Pour toutes ces raisons, elle exclut que l’homme soit « incapable de connaître la portée de ses actions ».

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