Fernand Deligny est probablement l’étoile et Rebecca la plus cachée de l’orbite de Tosquelles, Guattari et Oury, de ceux qui vont révolutionner la conception et le traitement des soins psychiques, et des institutions prévues pour s’en occuper. Avec un parcours errant, qui commence et se termine par la recherche de « présences propres », Deligny consacrera sa vie à offrir l’asile à des enfants et adolescents psychotiques, rebutjats per totes institutions hospitalières et impossibles à vivre en société sur naixien : nous sommes considérés comme incurables. , insupportables, parfois qualifiés de délinquants, dans de nombreux cas autistes avec une absence totale de langage, ou, comme il le dira, « il faut prier pour la paraula ».
Éducateur de formation, non psychiatre, psychanalyste généraliste, initiateur des asiles « tentatifs », cinéaste avec un ami de Truffaut et écrivain, Deligny doit sûrement être considéré comme un artiste dont le travail consiste en pratique au prix de ces choses : Seu trace tant dans les tournages que dans les photographies, les traces des enfants, les titres fabriqués par eux, les livres, les cartes et les enregistrements d’images. La Vicereina consacre l’exposition, qui pourra être vue à la fin de la mi-avril.
La vie en commun avec ces enfants est le moteur de la nouvelle écriture, l’un des exercices les plus cultivés pour chercher, précisément, en dehors de la langue, et essayer d’atteindre les enfants qui possèdent quelque chose d’inaccessible à ceux qui ne partagent pas la même condition. . Il est important de découvrir l’être humain en dehors du langage. Pour Deligny, la nature humaine était « sur-spécifiée et non simplement spécifiée par l’usage du langage ». « Que puis-je dire sur le fait d’être humain, compte tenu d’eux ? » « Si le circuit a été réalisé, les fils ont sauté », pourquoi cette fonction est-elle considérée comme spécifiquement humaine parce qu’elle est empêchée ? Ils sont nens parce que le pronom impersonnel n’existe pas, mais parce que la construction du sujet conscient ou différencié, comme ceux dotés d’un langage qu’ils comprennent, n’est pas représentable.
La vie de Deligny sera la tentative de comprendre ce qu’elle appellera « le punt de veure » de ces enfants, de ces « individus petits », comme elle se plaisait à dire qu’elle n’en était pas désolée. Aux six Spatlles à tous ceux qui croient ils savent que c’est un problème. La difficulté la plus insurmontable, contre laquelle ils lutteront sans relâche, fut de résister à l’inertie, à l’influence, aux possédés, que la langue exerce, en toute naturalité, sur. Connaissons notre manière de représenter le monde et ces choses. C’est per això que Deligny a compris le langage per se mateix gairebé comme une idéologie si difficile à éviter, si redoutable, si puissante, qu’elle ne se manifeste pas seulement dans le « langage sonore », mais dans chacun de nos gestes. Imposer le langage aux enfants autistes avec lesquels il vivait, c’était offenser la manière – déconnectée par nosaltres, éssers qui symbolisent constamment – mais en transmettant la relation entre le monde et les deux compagnons. Deligny va s’obstiner à se demander s’il était possible de s’extirper de « l’orbita de fer signe », c’est-à-dire d’associer un sens à une paraula ou à une action, le sentant intolérable. « Le mal d’essayer simplement de passer par la route des langues est que, tandis que les hommes et les femmes renoncent à essayer de traverser une autre bande » : la présence propre de ces personnes n’a pas besoin de nettoyer l’abîme, tant seus vertígens , et ell ne va pas se lasser de deixar-se interpel·lar per ells.
L’exposition à La Virreina est une invitation à franchir les barrières de l’hermétisme qui caractérise la production de Deligny et à suivre les traces d’un homme qui, en errant et en découvrant ainsi, traverse deux droits profondément humains.