Ce qui ne se passe pas dans les universités publiques espagnoles

Dans la recherche sociale comme dans le journalisme, ce qui se passe est écrit, documenté ou analysé. Dis comme ça, ça sonne trop évident. Maintenant alors, actuellement, dans les scénarios sociaux des histoires intéressées comme le ou les discours du , peut-être que la tâche du journalisme ou de la recherche est de regarder vers ce qui ne se passe pas ou, du moins, vers où il semble que rien ne se passe. Parce que, peut-être, ce qui nous est présenté comme existant est une réalité construite intéressée par le pouvoir, qu’il soit économique, politique ou universitaire.

Dans les universités publiques espagnoles, il n’est pas vrai que la stabilité d’emploi et de vie est atteinte pour le personnel de recherche et que le véritable travail des professeurs associés est reconnu, car, fondamentalement, ce qui ne se produit pas, c’est que les lois du travail ou celles de l’université et de la science .

Au cours de cette année 2022, la loi scientifique de 2011 a été révisée et modifiée, en outre, une réglementation du travail a été approuvée qui laisse les contrats de travaux et de services hors du cadre légal afin de prolonger les contrats à durée indéterminée. Ce changement, effectué pour améliorer la situation des travailleurs et par mandat des politiques européennes, inquiète les gouvernements universitaires car il semble qu’ils ne soient pas disposés à établir des relations de travail indéfinies, peu importe à quel point la loi les y oblige. En octobre dernier, lors d’une conférence sur la culture du travail dans la recherche, nous avons entendu de nombreux cas et situations où la direction de l’université a trouvé des moyens de réaliser des stages pour des personnes ayant plus de dix ans d’expérience postdoctorale ou de garder du personnel de recherche avec des contrats temporaires successifs pendant 20 ans !

La loi sur les universités, sur le point d’être approuvée, représente également une bonne occasion de revoir le nombre de professeurs associés. Par exemple, toujours dans les annonces de l’Université de Valence, publiées dans le même Journal officiel de la Generalitat Valenciana, pour les postes de professeurs associés, les expressions « ou réincorporation de la personne titulaire » ou « pourvoir le poste vacant » apparaissent. Les professeurs associés ont-ils été utilisés et sont-ils utilisés pour faire des substitutions alors que la loi actuelle sur les universités les définit comme un professionnel prestigieux pour apporter leur expérience à l’université et justifie leur relation temporaire dans cette figure spéciale ? Une définition qui est maintenue dans ce que sera la nouvelle Loi. Là encore, ce qui n’arrive pas, c’est que la loi soit respectée.

Dans la carrière des chercheurs, leurs débuts dépendent de contrats de projets de recherche ou d’appels à l’embauche de personnel de recherche, comme les appels bien connus de Ramón y Cajal ou de María Zambrano. Grâce à ces contrats ou appels, les universités espagnoles sont financées, principalement par des fonds publics, pour produire de la recherche ―dont elles obtiennent un score élevé―, en même temps qu’elles nient la relation stable avec le personnel de recherche. Un cas similaire à celui des professeurs associés qui font des substitutions de congés de maladie, de congés sabbatiques et une réduction de la charge d’enseignement à très faible coût et qui supportent plus de 50 % de leur enseignement dans les diplômes universitaires. Une offre académique, celle des diplômes, pour laquelle les universités publiques reçoivent une subvention, toujours de l’argent public, mais elles refusent aussi d’établir une relation stable avec les professeurs associés.

Ne marque pas dans le ‘classement’

Il n’arrive pas que le pouvoir universitaire ait intérêt à donner de la stabilité à la main-d’œuvre parce que leur bien-être ne compte pas dans les élections ni que leur vote n’a de poids dans les élections de recensement encore universitaires. Et cela ne va pas changer dans la nouvelle loi universitaire. Le pouvoir universitaire n’a pas respecté les lois jusqu’à présent et rien ne laisse présager qu’il va changer.

Il est important d’être conscient qu’il n’arrive pas que les personnes impliquées dans ces processus -personnel de recherche et professeurs associés- puissent se permettre de signaler la situation sans compromettre le renouvellement contractuel de leur emploi unique, ils ne peuvent donc que signaler, avec la loi dans votre main, lorsque la relation se termine.

Monsieur le ministre des Universités, en tant que chercheur en sciences sociales, vous devriez songer à analyser ce qui ne se passe pas, car sinon, on risque de se retrouver avec l’exercice de tout changer pour que tout continue comme ça.

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