Une commission cherche des solutions pour l'école de Terrassa accusée d'être ultra-catholique sans les familles concernées

Le Département de l'Éducation de la Generalitat cherche à ramener à la normale les eaux troubles de l'école Mare de Déu del Carme – connue sous le nom d'El Karmel – à Terrassa, en promouvant la création d'une commission de conciliation. La tranquillité du centre a été brisée en mars dernier lorsqu'un groupe de familles a mis en garde contre un prétendu virage idéologique ultra-catholique et ultra-conservateur de la direction de l'école. Depuis, ce groupe de familles a porté plainte auprès de l'inspection éducative, les responsables du centre ont licencié le directeur et un climat de tension et de méfiance s'est créé entre certaines familles et les responsables de l'école, qui a abouti à un procès de l'école contre trois familles pour diffamation.

Face à cette escalade, et en attendant que l'Éducation termine son enquête, qui a duré six mois, le Ministère a décidé de promouvoir la création d'une commission de conciliation ayant pour objectif « de contraster les points de vue et de parvenir à des accords amicaux », soulignent des sources de l'Éducation. L'initiative a déjà été communiquée au centre et il est prévu qu'elle puisse être mise en place dans quelques semaines. Il sera composé de représentants du Département, des propriétaires du centre – les Carmes – et d'un membre du Conseil d'Ecole élu à la majorité absolue, qui pourra être un enseignant ou une famille.

Le problème est qu'une des deux parties au conflit ne sera pas représentée au sein de ladite commission. Aucune des trois familles réclamées n'a été invitée, ni aucune des dizaines de familles critiques à l'égard de la direction qui s'organisent en chat. L'éducation minimise ce détail et assure qu'ils sont déjà représentés par le membre du conseil d'école.

Les familles critiques affirment en revanche qu’elles ne se sentent pas représentées. « Le Conseil d'école est établi depuis longtemps et nous n'avons pas de représentation. Nous espérons que le Département, avec toute la documentation, les témoins et les plaintes présentées, pourra défendre nos intérêts », disent-ils.