Un millier d’associations de parents à Madrid se joignent à la grève des enseignants et des médecins le 26 mai

Ajoutez et continuez. Les associations de parents d’élèves de Madrid se joignent à la grève appelée par les enseignants et les toilettes le 26 mai, deux jours avant les élections du 28-M. « C’est le moment. Les politiques destructrices du gouvernement régional détériorent les services publics depuis de nombreuses années », se défend María Carmen Morillas, présidente de la FAPA Giner de los Ríos, qui regroupe un millier d’associations de parents d’élèves de centres éducatifs de la région. Ce vendredi, tout le monde s’arrête. Les personnels de santé contre l’intérim ―53,9% des médecins hospitaliers n’ont pas de poste permanent―, les enseignants pour la récupération des 35 heures, une revendication qu’ils partagent avec les médecins, et les familles pour la défense et l’amélioration de l’instruction publique dans la Communauté de Madrid.

« Les familles nous font constamment part de leurs plaintes et de leurs préoccupations », dit Morillas, et énumère les plus répétées : la construction d’écoles et d’instituts publics par phases, qui conduit de nombreux élèves à enseigner dans des casernes, faute de salles de classe ; les problèmes de climatisation dans les centres et les plans « insuffisants » pour faire face aux canicules ; ou l’absence d’offre publique. « Il y a des quartiers de la capitale qui n’atteignent même pas 13% de l’offre de lieux publics, comme Salamanque », précise le président de la FAPA. Elle dénonce également les cessions gratuites de parcelles de terrains publics pour la construction de centres subventionnés. La Mairie et la Communauté ont par exemple signé en mai 2022 deux conventions pour la construction d’écoles subventionnées à Valdebebas et Vallecas en échange de la cession gratuite de deux terrains d’une valeur de plus de 11 millions d’euros.

Ces plaintes s’ajoutent à celles des enseignants, qui ont annoncé leur participation à la grève jeudi dernier, coïncidant avec la troisième grève sanitaire. Les revendications des syndicats convocateurs, CC OO, UGT et CSIT ―les trois syndicats les plus représentés dans le secteur public― sont diverses et viennent de loin : le retour aux 35h contre 37h30 actuellement, la réduction de la charge d’enseignement au niveau du reste des collectivités, une égalisation des salaires ―un enseignant au Pays basque gagne en moyenne 2 609 euros contre 2 224 à Madrid, le deuxième salaire le plus bas après Aragon, selon les syndicats― et la bureaucratie excessive.

Le retour aux 35 heures passe aussi par le conflit social des toilettes. En décembre 2011, en pleine crise économique, le Premier ministre de l’époque, Mariano Rajoy (PP), a approuvé une augmentation du temps de travail des fonctionnaires à 37,5 heures par semaine. Les toilettes ont largement critiqué la mesure et dénoncé qu’elle entraînait une perte de pouvoir d’achat.

Desde entonces, 10 comunidades han recuperado el modelo de las 35 horas ―Andalucía, Extremadura, Castilla-La Mancha, Navarra, País Vasco, Cantabria, Asturias, La Rioja, Canarias y Baleares―, muchas de ellas después de reiteradas manifestaciones y huelgas de les professionnels. Et dans d’autres, comme l’Aragon ou la Communauté valencienne, ils ont conclu des accords. Les médecins de la capitale demandent qu’elle soit également appliquée dans la Communauté de Madrid, et de même pour les enseignants.

« Nous avons passé des années avec une dynamique de demande, de proposition et d’exigence. Mais on constate que les services sont de plus en plus épuisés », critique Morillas. Les familles ont dit que c’en était assez et appellent tous les Madrilènes à soutenir les grèves de vendredi. « Il y a beaucoup en jeu », conclut-il.

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