Pédagogie et catastrophe

La plupart des journaux espagnols, y compris catalans, ne se préoccupent plus de la question scolaire : dans un pays comme l’Espagne, où l’analphabétisme fonctionnel a toujours été plus anticipé que regretté —voir La République littéraire, de Saavedra Fajardo—, cette indifférence n’est pas une cause de surprise; Dans un pays comme la Catalogne, théâtre de la meilleure pédagogie de tout le continent durant le premier tiers du XXe siècle, ce serait préoccupant. Ceux pour la léthargie chronique, les femmes, et les autres parce que le processus d’indépendance prophétise pour une journée messiànique la plus grande des pédagogies, la santé, l’économie, la culture, les lignes de chemin de fer et tous ceux qui sont vulgaires, ne sont pas llegeixen quasi mai als diaris notícies assaonades sur éducation à tous les niveaux.

Aquest diari, à quelle heure le lecteur passe-t-il les ratlles de l’article marginal d’avui, oui, j’inclus périodiquement —al cap ia la fi, un requiem n’est pas à chanter chaque semaine— des réflexions et des rapports sur l’état de l’éducation et le niveau de connaissance de nos écoliers et étudiants universitaires. Així, par exemple, diumenge passat hi trobàvem pas un, mais deux poissons du plus grand intérêt pour ce sentit.

S’il arrivait (p. 26 et 27) que certains batxillers, n’avaient pas été interrogés sur la guerre civile espagnole et la personne de Franco, l’un d’eux répondit qu’il avait des nouvelles claires, car il avait vu au musée du Prado le quadre qui représente les afusellaments de la Moncloa par part du dictateur. (Le lecteur haurà endevinat que l’alumne confonia els crims del dictador amb els afusellaments de 1808, peint par Goya à partir de l’invasion française.) Un autre, ou le mateix, assure que la guerre civile espagnole sera la révolte des « peuple » contre Franco, qui mourra immédiatement et sera remplacé par une démocratie.

Il s’est avéré plus circonstanciel que quelqu’un d’autre disant que les exilés espagnols pendant et après la guerre seront les partisans de Franco, qui devront craindre les représailles de la démocratie. Poser des questions sur les fugitifs de divers rois d’Espagne à l’étranger aurait été indebades et decebedor. Au contraire, une noia amb perspicàcia dira qu’en politique d’avui s’hi veia faces reflètent le fatum des « dues Espanyes ». Frais de scolarité.

Plus intéressant, à la page 31, il est question de ces écoliers qui étaient abans were anomenats « superdotats » et que maintenant, je ne sais pas pourquoi, ils sont anomenen « nois i noies amb altes capacitats ». De ce qui est dit dans cet article, il semble qu’il faille déduire que les élèves hautement qualifiés sont précisément ce qu’ils devraient être n’importe quel élève à n’importe quel niveau de l’enseignement secondaire : « Normalement, ce sont des lecteurs précoces, ils posent des questions qui sont inappropriées. [?!] de leur seva edat, ils ont une grande motivation pour tout savoir sur tout, c’est-à-dire sur le cosmos, l’univers, la vie et la mort, ou l’existence de Dieu ». Si nous gardons à l’esprit que ces «superdotats» signifient un pourcentage inférieur de la population instruite, nous haurem d’arribar à la conclusion que la majeure partie du secteur mateix de la société est un groupe de dropos, brètols et torrapipes.

C’est exactement la situation, en raison des nombreux euphémismes qui sortent des clés du personnel enseignant : les nouvelles technologies ont habitué les jeunes à chercher des solutions faciles aux problèmes les plus complexes, ils se sont habitués à supposer qu’ils savent des choses — ici salut s’adaptent les mathématiques, les langues catalane, castillane et angulaire, la géographie, l’histoire nationale et internationale, les classiques de la littérature universelle, etc. de l’enseignement secondaire sans avoir à étudier ou à obtenir un soleil gratuit après 14 ou 15 ans. Voyez ici la grande vertu de celui qui anomène des « compétences », qui ne sait pas exactement ce qu’il va dire, et qui est très impliqué dans l’apprentissage des offices manuels.

Un jour, Jordi Nadal dira qu’il existait de nombreuses formes et méthodes de la « nouvelle pédagogie », mais qu’il serait inexcusable d’ignorer qui sortait de l’histoire de l’Espagne, que ce soit Felip II ou Carles V. Peu importe, ni savoir qui ce sera Shakespeare ou Garcilaso, Newton ou Mme Curie, ni être capable de résoudre une équation selon Grau, ce qui était relativement facile autrefois. Un jour, José Manuel Blecua, un grand professeur de littérature espagnole au Segle d’Or, se référant à des étudiants venus aussi des Unités des Estats, allait dire : « Ils sont prodigieusement ignorants ». Ce sera merveilleux, tant pour les années, que le spectacle de certaines générations futures qui n’apprendront ni ne seront instruites. Je serai en train de scruter le panorama qui attend une partie de la classe enseignante, une partie de chaque petit flic, planté davant cette humanité. Maître qualsevol ou professeur sincère nous dira que ces affirmations ne sont pas catastrophiques : elles sont la pure réalité de la scène pédagogique actuelle.