L’école publique a commencé le cours il y a deux ans avec le renfort de 33 323 enseignants pour s’adapter aux protocoles sanitaires destinés à prévenir les infections covid. Sur cette augmentation, 16 026 ont été perdus, selon le calcul présenté ce lundi par les Commissions ouvrières, qui appelle à une augmentation globale de 84 055 enseignants pour répondre aux besoins prioritaires de l’éducation publique.
L’évolution n’a pas été homogène dans tous les territoires. En ce qui concerne la situation avant la pandémie, au début de l’année scolaire 2019-2020 (c’est-à-dire avant l’incorporation des 33 323 enseignants de renfort covid en septembre 2020) les augmentations en Andalousie se démarquent, (4 320 enseignants de plus), Communauté valencienne (2 285), Castilla-La Mancha (2 313) et Canarias (1 600), ainsi que celles de certaines petites communautés autonomes, comme La Rioja (477), les Asturies (392) et la Navarre (379). La Catalogne représente un cas particulier : bien que selon le calcul des Commissions, elle ait commencé le cours avec un personnel similaire à celui qu’elle avait avant la pandémie, elle intégrera en janvier 3 400 enseignants en raison de la réduction des heures d’enseignement approuvée par la Generalitat.
Dans la situation inverse se trouvent Murcie, qui a commencé les cours avec 400 enseignants de moins qu’en septembre 2020, et Madrid qui, bien qu’étant la troisième communauté la plus peuplée, n’en compte que 180 de plus.
En Galicia hay 395 profesores más, en Castilla y León, 506, en Euskadi, 678, y en Baleares, 210. Cantabria ha vuelto al mismo número de profesores que tenía hace dos cursos, según CC OO, mientras que Extremadura lo ha incrementado en 59 (si se contabiliza a los 300 que prevé incorporar en octubre), y Aragón, en 79. A pesar de tener poblaciones escolares muy pequeñas, Ceuta y Melilla, cuyas plantillas dependen directamente del Ministerio de Educación, han experimentado un aumento de 215 docentes dans les deux cas.
Selon le calcul du syndicat, la grande coupe dans les renforts s’est produite tout au long de l’année écoulée, avec 12 284 enseignants de moins, alors que la baisse cette année a été de 3 742. Des facteurs qui diffèrent entre les communautés interviennent dans les mouvements du personnel des centres publics, tels que le poids des écoles publiques, la variation du nombre d’élèves et l’expansion de ces derniers dans l’éducation de la petite enfance de 0-3 ans et le premier cycle. Formation moyen et supérieur, qui sont des étapes non obligatoires.
Les Commissions ouvrières appellent les administrations éducatives non seulement à ne pas réduire les ressources extraordinaires qu’elles ont déployées en raison de la pandémie, mais aussi à les étendre pour accroître la qualité de l’enseignement, l’attention à la diversité et les conditions de travail des enseignants. Le syndicat demande, au total, une augmentation de 84 055 enseignants, qu’il répartit en plusieurs sections. Celle qui nécessiterait le plus d’embauches, 28.111, serait de réduire la charge de travail des enseignants à 23 périodes d’enseignement hebdomadaires en Infantile et Primaire et 18 dans le reste des cycles, qui atteignent désormais, selon les lieux, jusqu’à 25 et 20 respectivement. Les augmentations de personnel permettraient, en répartissant la journée entre plusieurs enseignants, de réduire l’horaire du personnel enseignant à 35 heures hebdomadaires totales, au lieu des 37,5 actuelles.
Le prochain chapitre qui nécessiterait plus d’enseignants supplémentaires (23 040) serait la réduction des ratios en utilisant le critère selon lequel les élèves ayant des besoins éducatifs spéciaux «comptent double aux fins de ratio que les groupes ordinaires dans les écoles publiques». « On ne peut pas perdre de vue que l’enseignement public compte 80% des élèves présentant ces caractéristiques au niveau général, mais surtout des élèves socialement défavorisés ou en retard d’intégration », précise le syndicat dans son rapport.
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Très proche en termes de nombre d’enseignants supplémentaires nécessaires, 22 024, est la création d’un poste spécifique dans chaque centre éducatif pour agir comme coordinateur de l’aide sociale. Le nouveau chiffre vient de la loi de protection intégrale de l’enfance, ce cours doit être lancé, et le syndicat juge urgent d’améliorer la coexistence dans les centres, de réduire les cas de harcèlement et de « favoriser le bien-être psychologique et mental » de l’élève corps.
CC OO regrette qu’une bonne partie des communautés autonomes le mette en œuvre sans renforcer les centres, ce qui signifie ajouter plus de fonctions aux enseignants. Cela s’est produit en Andalousie, Cantabrie, Catalogne, Madrid, Navarre, Euskadi et La Rioja. En Extremadura, Asturias, Canarias et La Rioja, une réduction variable de la charge d’enseignement du coordinateur est envisagée. En Castille-La Manche, à Murcie et aux Baléares, cette réduction n’est prévue que si l’institut a des heures disponibles pour cela. Et la Communauté valencienne, la Castille et León, l’Aragon et la Galice n’ont même pas approuvé leur réglementation pour le moment.
Le syndicat propose qu’il y ait un coordinateur social dans tous les centres éducatifs d’enseignement général (des écoles maternelles aux instituts qui dispensent une formation professionnelle) et aussi dans ceux d’enseignement spécial (tels que les écoles de musique et de danse ou de langues). S’ils n’étaient créés que dans les écoles maternelles et primaires et les écoles secondaires, 14 401 seraient nécessaires.
Le reste des contrats réclamés par les commissions ouvrières correspondent à des enseignants de soutien pour les élèves ayant des difficultés spécifiques d’apprentissage, 18 151, ainsi qu’à renforcer les services d’orientation des centres éducatifs, 10 026.