Le Gouvernement accélère le processus de réduction du taux d'étudiants à tous les niveaux d'enseignement

Les négociations visant à réduire les ratios élèves par classe se poursuivent. Ce jeudi, le ministère de l'Éducation a présenté aux syndicats enseignants une nouvelle proposition qui contient deux changements principaux par rapport à celle formulée la semaine dernière. La première consiste à accélérer le processus pour que la taille des groupes diminue à tous les niveaux pédagogiques. Et le deuxième, l'engagement que les centres éducatifs qui, en raison de leur structure, ne peuvent pas créer de groupes supplémentaires (par exemple, parce qu'ils sont petits et n'ont qu'une seule ligne), recevront quand même l'augmentation du personnel enseignant supplémentaire qui leur correspondrait s'ils n'avaient pas ledit obstacle.

Autrement dit, même s’ils ne peuvent pas créer une classe supplémentaire, ils pourraient appliquer d’autres formules pour réduire les ratios, comme le co-enseignement (deux enseignants ensemble dans une classe).

Le Gouvernement s'engage dans le nouveau projet de loi à approuver dans les six mois (au lieu d'un an comme initialement prévu), à partir de l'entrée en vigueur de la loi qui établira la réduction des ratios dans l'école primaire (de 25 à 22 enfants par classe) et à l'ESO (de 30 à 25), le décret qui précisera les diminutions dans le reste des cycles éducatifs, du préscolaire au lycée. Le Gouvernement espère pouvoir approuver cette loi avant la fin de l'année scolaire en cours.

Le calendrier de mise en œuvre de la réduction du ratio ne diffère toutefois pas de la proposition précédente. La diminution du deuxième cycle du préscolaire et du primaire commencera à s’appliquer aux niveaux les plus bas à partir de septembre 2027 ; à l'ESO, en septembre 2028, et au lycée, à la rentrée 2029-2030. La mise en œuvre sera progressive à chaque étape, mais elle devra être complétée en septembre 2031. Les élèves ayant des besoins éducatifs particuliers (handicap ou autisme) commenceront à compter double aux fins du ratio à partir de l'année prochaine (2026-2027).

Le calendrier réduira l'impact économique immédiat de la mesure, qui sera assumé par les communautés autonomes, et sera facilité par le déclin naturel du corps étudiant dû à la baisse de la natalité.

Le décret, qui doit être approuvé six mois après l'entrée en vigueur de la loi, établira également des « indicateurs de référence » pour déterminer quels centres éducatifs bénéficieront d'un traitement particulier. Cela peut prendre la forme à la fois d'une réduction spécifique des ratios maximaux et d'une augmentation des ressources personnelles et matérielles. Ces centres seront sélectionnés dans le but de « scolariser un grand nombre d'élèves ayant des besoins spécifiques de soutien éducatif, parce qu'ils sont situés dans des zones de complexité sociale particulière ou pour améliorer les taux de réussite, de promotion et d'obtention du diplôme et réduire les taux d'abandon scolaire ».

Un accompagnement plus spécialisé

Le ministère s’engage également à réglementer « les conditions minimales pour la fourniture d’un soutien spécialisé favorisant une éducation inclusive dans tous les centres éducatifs qui répond à la diversité des élèves en termes d’intérêts, de capacités et de besoins ». Cette formule, réclamée par les syndicats, anticipe une réglementation étatique qui établirait un nombre minimum de personnel spécialisé en fonction des élèves ayant besoin d'un soutien pédagogique (comme la dyslexie, le TDAH ou le manque de connaissance de la langue de classe) dans une école ou un institut.

La prochaine rencontre entre le ministère et les syndicats aura désormais un caractère plus formel (table sectorielle) au lieu d'une forme de groupe de travail comme jusqu'à présent. CC OO espère pouvoir obtenir des améliorations dans cette phase finale de négociation. Le STES a regretté que le projet n'envisage pas de changements dans le premier cycle préscolaire. L'UGT a exigé que la baisse des ratios soit plus intense. Et le CSIF a demandé d'aborder rapidement d'autres volets de la réforme de l'enseignement, comme les carrières professionnelles.

L'intention du ministère de l'Éducation est d'approuver le projet de loi en Conseil des ministres avant la fin de l'année, afin que les premières mesures prévues – telles que la réduction des heures d'enseignement pour les enseignants et le fait que les élèves ayant des besoins éducatifs spéciaux comptent double pour les ratios – puissent entrer en vigueur en septembre 2026.

Pour que la loi soit approuvée, le gouvernement devra recueillir le soutien nécessaire au Congrès.