La Cour constitutionnelle a décidé d’appuyer sur l’accélérateur pour dicter avant l’été les peines les plus importantes qui étaient pendantes depuis des années. Celui lié à la loi sur l’avortement sera connu le 9 mai, et avec cela le tribunal clôturera un premier cycle de résolutions qui ont conduit à l’approbation en un trimestre – entre janvier et avril de cette année – de certains des principaux avortement les lois la législature. Parmi eux, la réforme éducative de la et la loi sur l’euthanasie. Celui relatif à l’interruption volontaire de grossesse, quant à lui, a été remanié au cours des deux derniers mois, assurant sa cohérence avec la nouvelle législation en vigueur en la matière. Le tribunal a également soutenu d’importantes mesures sociales portées en appel par le PP et/ou Vox, selon les cas. Parmi eux, le décret-loi qui assimilait le congé paternité au congé maternité, ou celui qui interdisait les expulsions pendant l’état d’alerte décrété contre la pandémie, en 2020 et 2021.
La nouvelle majorité progressiste de l’organisme de garantie a agi de manière cohérente sur toutes ces questions, avec quelques divergences dans des cas spécifiques. Mais en général, ils l’ont fait en des termes qui montrent à la fois les raisons que le PP avait pour sa farouche opposition au renouvellement du Code constitutionnel et les raisons que le PSOE avait pour insister sur le changement prévu par la Constitution de quatre magistrats, qui devraient ont pris fin en juin 2022, mais dont le mandat a été prolongé jusqu’en janvier dernier. Avec les relais, le tribunal en est venu à compter sept magistrats du secteur progressiste, contre quatre du bloc conservateur. Dans certaines matières, une certaine approximation a été possible, bien que la dynamique générale de la cour conduise à la vérification habituelle de l’existence de deux groupes qui traduisent en alternatives juridiques les tendances idéologiques respectives qu’ils incarnent.
Cela s’est reflété dans les premiers essais et erreurs entre les deux secteurs, dans les premiers mois de la nouvelle étape de la cour renouvelée. La majorité progressiste a resserré les rangs face à la première offensive de contestations présentées, dont l’objectif principal a été de rendre difficile, voire d’empêcher, la Cour constitutionnelle de se prononcer sur la loi sur l’avortement. Le tribunal les a cependant tous rejetés et a même empêché la juge Concepción Espejel de s’abstenir de participer à la délibération du recours contre la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, présenté par le PP en 2010.
La raison pour laquelle Espejel s’est abstenu était son possible manque d’apparence d’impartialité, puisqu’il avait critiqué ce projet en tant que membre du pouvoir judiciaire. Les magistrats conservateurs ont préconisé d’admettre cette abstention, mais la majorité progressiste s’y est opposée, estimant que les opinions d’Espejel, exposées il y a 12 ans dans des rapports non contraignants et qui n’ont jamais été formalisées, n’étaient pas une raison suffisante pour l’écarter du délibéré. Les juges Juan Carlos Campo et Laura Díez, en revanche, se sont abstenus sans opposition du tribunal dans des affaires relatives à des lois ou décrets-lois à l’élaboration desquels ils ont participé directement. Campo l’a fait dans le jugement de , et Díez concernant la réglementation linguistique catalane, qu’il a approuvée dans des rapports officiels et qui a été interrogée devant la Cour constitutionnelle, pour ne pas avoir respecté les décisions qui imposaient 25% d’espagnol dans le système éducatif en Catalogne.
Il y a eu aussi des votes dissidents sur les peines relatives à la loi euthanasie, mais elles n’ont pas toujours été présentées par les magistrats conservateurs en bloc. Ainsi, dans le premier cas, les quatre membres de ce groupe ont voté contre, tandis que dans le second, seuls deux l’ont fait, Enrique Arnaldo et Concepción Espejel. Dans l’arrêt sur le , en revanche, le tribunal a rappelé que la Constitution n’impose pas de pourcentages pour l’utilisation des langues dans le système éducatif. Dans cette affaire, le tribunal a également rejeté l’amparo demandé par une société qui demandait la traduction en espagnol d’un jugement rédigé en catalan par la Haute Cour de justice des îles Baléares, étant donné que cette partie ne contestait qu’un ordre d’exécution de la peine prononcée, sans s’être préalablement opposé à l’usage de ladite langue au cours du procès.
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L’organisme de garantie prépare déjà pour une deuxième étape une nouvelle liste de décisions sur d’autres recours importants pendants, comme celui lié à la réforme législative qui a laissé le Conseil général du pouvoir judiciaire sans compétence pour procéder à des nominations pendant qu’il est en fonction, ou celle présentée contre le serment des formules de nombreux députés issus de groupes minoritaires, dont les membres ont accepté leurs positions parlementaires sans adhérer au strict respect de la Constitution, en utilisant diverses expressions alternatives. La peine concernant la perte du siège du député de Podemos Alberto Rodríguez, condamné à une amende pour avoir donné des coups de pied à un policier lors d’une manifestation qui a eu lieu à La Laguna (Tenerife) en 2014, sera également connue avant l’été. .
En raison de contacts antérieurs entre magistrats, des sources judiciaires considèrent qu’il est hautement probable que la Cour constitutionnelle approuve l’interdiction desdites nominations par le pouvoir judiciaire, ainsi qu’elle protège l’ancien député Alberto Rodríguez, considérant que la perte de son siège impliquait un manque évident de proportionnalité entre son comportement et les conséquences qui en ont découlé. Dans lesdits médias, on estime que la question de la prestation de serment des députés issus de groupes minoritaires sera très débattue, mais que rien dans la sentence qui sera prononcée ne remettra en cause la légitimité de leur accès aux fonctions parlementaires.