La conseillère Anna Simó défend le fait que l'éducation va au-delà des heures de classe

La ministre de l'Éducation, Anna Simó, dans une image d'archive.Toni Albir (EFE)

La formation en dehors des heures de classe a été l'un des arguments centraux que la ministre catalane de l'Éducation, Anna Simó, a présenté ce week-end au forum social que la Fundació Pere Tarrés organise en collaboration avec EL PAÍS. Simó a souligné l'importance de s'entraîner pendant les loisirs. « Éduquer ne consiste pas seulement à transmettre des connaissances », a-t-il expliqué, il faut aussi une éducation dans le domaine émotionnel, dans le jeu… « L'école du XXIe siècle l'exige et c'est une tâche que la Generalitat ne peut pas assumer seule », a-t-il souligné.

Simó a souligné que l'éducation en Catalogne est universelle, qu'il y a des progrès vers la gratuité dans la phase 0-3, mais que les plus grandes inégalités se produisent dans le temps extrascolaire. « C'est le grand fossé éducatif qui persiste et pour le combattre, nous devons travailler dans les environnements sociaux des étudiants pour promouvoir l'égalité des chances », a-t-il déclaré. Le chef du département a annoncé l'élaboration d'un plan d'éducation à temps plein, « à mémoire économique », dans le cadre d'un travail transversal qui impliquera différents départements et où les entités locales et les professionnels enseignants auront la parole.

Ce plan vise à valoriser particulièrement l'accès à la culture. Il a expliqué que certaines mesures ont déjà été prises à cet égard, comme celle d'impliquer une douzaine de services territoriaux de la Generalitat dans une tâche de médiation entre les centres éducatifs et ceux qui déploient des projets culturels. Des réunions ont également eu lieu avec le CONCA (Conseil national de la culture et des arts) et le ministère de la Culture. Ce projet nécessite, a-t-il commenté, de travailler dans l'environnement social des étudiants, en particulier dans ceux où il y a moins de stimuli pour l'apprentissage. « Il ne s'agit pas de faire des expériences. Il s'agit de partir de données probantes », a-t-il expliqué, en mentionnant l'expérience du Portugal, avec lequel il entretient des contacts avec les responsables de l'éducation.

La transformation des salles à manger en espace éducatif est une autre nécessité et une démonstration de combien la politique éducative est aussi une politique sociale qui doit contribuer à lutter contre la pauvreté sociale et culturelle… Évidemment, le manque de ressources suffisantes freine ces politiques. « Il y a une logique indépendantiste qui consiste à exiger que 8 % du PIB partent et ne reviennent pas. « Que pourrait-on faire si le ministère de l'Éducation disposait d'un milliard de plus chaque année pendant six ans ! », a-t-il assuré. Après avoir commenté l'augmentation des bourses de restauration et sa bataille personnelle contre la bureaucratie, Simó a abordé le thème de l'école inclusive. Les objectifs sont pour la plupart partagés, là où il y a des divergences c'est dans les stratégies pour les atteindre. Dans ce dossier, il a reconnu que l'augmentation des ressources n'atteint pas tous les centres et que certains sont débordés par manque de personnel.

« Le système éducatif n’a pas la robustesse nécessaire. Cependant, faire progresser une culture inclusive n’est pas seulement une question de ressources », a-t-il déploré. Simó a répertorié les différentes priorités qui apparaissent lors de la définition des défis éducatifs. Certains parlent d’un étudiant heureux, d’autres de favoriser la croissance intellectuelle ou de défendre le droit à l’égalité. En plus de l'acquisition de compétences de base, et c'est là que la langue catalane s'est démarquée, il a défendu que l'école ne doit rien abandonner.

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