‘Droit trans’ : 47 millions de personnes concernées

La , conçue pour protéger les droits d’une minorité, touche l’ensemble de la société. Substituant la réalité biologique et immuable du sexe aux mandats culturels assignés aux hommes et aux femmes, elle transforme ces stéréotypes en « identités » éligibles. Si être une femme devient un sentiment indéfinissable, les politiques qui corrigent ces inégalités sont mises à mal. « Femme » et « homme » sont vidés de sens. Validant une incohérence métaphysique entre ce que quelqu’un « est » et son corps, certains mineurs sont amenés à subir des traitements pharmacologiques et chirurgicaux à risque. Les éducateurs, psychologues, médecins… doivent abdiquer leur savoir et leur éthique. Un régime de sanction les menace, ainsi que les familles critiques avec cette procédure.

En redéfinissant juridiquement les réalités fondamentales sur lesquelles la société est bâtie, nous sommes face à une loi qui touche 47 millions de personnes de diverses manières :

1. Juridiquement, la redéfinition du sexe comme choix personnel implique la non-application d’autres lois. Toute personne ne peut faire rectifier son sexe à l’état civil qu’avec la manifestation d’une telle volonté. Si une personne née de sexe masculin décide d’être une femme, elle ne peut être condamnée pour un crime de violence sexiste commis après la rectification de l’enregistrement ; accéderont aux vestiaires des femmes ; il entrera dans les prisons pour femmes, même si ses crimes sont sexuels ; participeront à des compétitions sportives féminines.

Elle limite la liberté d’expression de ceux qui s’y opposent ou ses présupposés scientifiques ou philosophiques, y compris des sanctions qui ne seront pas prononcées par des juges mais par des autorités administratives. Ce sera le Ministère de l’égalité qui décidera de ce qui constitue une infraction. La charge de la preuve est renversée et c’est à l’accusé de prouver son innocence.

2. Nous sommes confrontés à une attaque contre le féminisme et son agenda, en modifiant le sens du mot « femme ». En pratique, l’objet de cette loi est la femme et non le collectif LGTBIQ+. Ce que l’on veut extirper, c’est la considération du « sexe » comme réalité et annuler sa validité juridique.

Il est basé sur l’idée extravagante que le sexe est déterminé à volonté. Au 21e siècle, les croyances mystiques liées à « l’être » cherchent à remplacer les données vérifiables par des perceptions subjectives de soi : si je dis que je suis une femme, je suis une femme. Earthplanism existait déjà, maintenant le sexplanism apparaît.

3. Dans le domaine éducatif, elle est confirmée par les protocoles régionaux qui introduisent l’idéologie transgenre dans les centres.

Les idées non scientifiques prévalent; l’attention portée à la diversité est pervertie par des concepts qui lui sont étrangers ; le sens de la mixité est déformé ; et l’entrée dans les centres d’entités privées pour propager une idéologie sans aucun fondement est légalisée. Il y a plus de cas d’élèves se déclarant trans après avoir entendu en classe que le sexe peut être changé, qu’il y a plus de deux sexes et qu’être une femme ou un homme est une identité sentimentale autodéterminée.

4. Le modèle affirmatif s’impose dans la pratique médicale et psychologique comme seule possibilité de traitement, obligeant les professionnels à accepter l’auto-évaluation de la personne. Le principe d’autonomie l’emporte sur celui de non-malfaisance, ignorant que ce malaise recouvre souvent d’autres maladies. Ceci, inquiétant dans tous les cas, devient très grave si l’on parle de mineurs.

En déformant le terme, la « thérapie de conversion » est considérée comme toute procédure – même demandée par la personne – qui demande une évaluation complète. L’évaluation de toutes les possibilités, la prudence et l’attente attentive sont des pratiques sanitaires courantes. . Cependant, l’exploration, l’évaluation et le diagnostic que les cliniciens effectuent face à d’autres malaises sont interdits face aux malaises liés au sexe et au genre, oubliant que les mineurs ont le droit de recevoir les meilleurs standards de soins, qui passent par l’étude du problème et offrir la meilleure aide, y compris la transition pharmaco-chirurgicale si c’était le cas.

Ce projet de loi a eu un avis négatif du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), il n’est pas passé par la session plénière du Conseil d’État, il n’a pas été traité comme la loi organique qu’il est, on tente de l’approuver par une procédure d’urgence qui dispense d’avis d’experts et ne sera pas discutée en session plénière du Parlement. De nombreux juristes prévoient qu’elle tombera devant la Cour constitutionnelle. Plusieurs associations professionnelles et scientifiques, y compris la Collegiate Medical Organization, se sont prononcées contre. Les pays qui nous entourent, qui ont adopté des lois similaires, commencent à reculer.

Un projet qui subvertit les lois, érode les libertés et déclenche des alarmes éducatives et sanitaires ne peut être approuvé par la petite porte. Nous demandons du bon sens, du temps et de la transparence. La normalisation, le soutien et les droits des personnes du collectif LGTBIQ+ peuvent être défendus sans démissionner de la réalité ni décréter que 47 millions d’Espagnols sont obligés de communier avec des idéologies extravagantes et irresponsables.

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