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Le gouvernement espagnol condamne l'accord préliminaire d'Israël sur l'annexion de la Cisjordanie

Le gouvernement espagnol a condamné jeudi l'approbation par le Parlement israélien en lecture préliminaire du projet de loi visant à annexer et à appliquer la pleine souveraineté en Cisjordanie.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères prévient que le projet de loi, bien qu'il manque encore de validité juridique, est contraire au droit international et, en particulier, à l'avis consultatif du 19 juillet 2024 de la Cour internationale de Justice, qui détermine que l'occupation est illégale.

Pour l'Exécutif, l'accord du Parlement israélien est également contraire à l'esprit du plan de paix américain et aux principes inclus dans la Déclaration de New York pour la mise en œuvre de la solution à deux États.

Dans la note, le gouvernement réitère sa condamnation de l'expansion des colonies, illégale au regard du droit international, et de toute initiative visant à empêcher la solution à deux États, « la seule voie vers une paix durable dans la région », souligne-t-il.

En ce sens, il exprime sa « profonde préoccupation » face à la situation en Cisjordanie, avec « la violence impunie des colons, les opérations militaires et la stratégie publique d’expansion des colonies », qui, souligne-t-il, constituent autant d’obstacles à la réalisation de la paix et de la sécurité.

Le Parlement israélien a approuvé mercredi, en lecture préliminaire par 25 voix pour et 24 contre, une proposition d'annexion du territoire palestinien occupé de Cisjordanie. Cette première étape précède trois autres votes qui seront nécessaires à la Knesset (Parlement israélien) pour convertir en loi ce projet de loi qui dit : « L’État d’Israël appliquera ses lois et sa souveraineté aux zones de colonies de Judée et de Samarie, pour établir le statut de ces zones en tant que partie indissociable de l’État souverain d’Israël ».

La Palestine n’a pas de continuité territoriale et, même si la branche politique du Hamas règne à Gaza, l’Autorité nationale palestinienne (ANP) reste en Cisjordanie, dirigée par Mahmoud Abbas. Bien que dans la majeure partie de cette zone (la soi-disant zone C, qui équivaut à 60 % du territoire), Israël exerce un contrôle à la fois militaire et civil depuis les accords d'Oslo. En outre, il existe des centaines de points de contrôle militaires israéliens dans toute la Cisjordanie et un système de permis qui ne permet pas la libre circulation des Palestiniens entre les villes, interdisant à beaucoup d’entre eux d’entrer à Jérusalem (entre autres villes). (Efe)