Zéro inscription dans les universités publiques 2023: qu’est-ce que c’est, comment ça marche et qui en profite en Colombie

Des étudiants de l’Université pédagogique demandent zéro inscription lors d’une manifestation en juillet 2020, à Bogotá (Colombie).Sébastien Barros (Getty Images)

Après avoir passé un quatrième débat au Sénat, il ne manque plus au projet de loi 260 que la sanction ou la signature présidentielle pour être promulgué et devenir loi. Son objectif est d’assurer l’accessibilité aux universités publiques et de garantir le droit universel à l’éducation.

La soi-disant inscription zéro, qui a été approuvée en session plénière du Sénat avec 74 voix pour et aucune contre, devra également être signée par les ministres de l’Éducation et des Finances du gouvernement de Gustavo Petro pour entrer en vigueur. Légalement, il n’envisage pas d’affecter les budgets des établissements d’enseignement supérieur (EES). Au lieu de cela, les ressources proviendront du budget général de la nation, pour lequel l’administration actuelle a préparé un budget historique de 54,8 billions de pesos (environ 13 milliards de dollars) pour le secteur de l’éducation.

Qu’est-ce que le zéro frais de scolarité pour les universités publiques?

C’est un projet de loi qui vise à rendre les frais de scolarité gratuits dans les universités publiques pour les étudiants de premier cycle en Colombie. Il envisage la 64 établissements publics d’enseignement supérieur (EES) (34 universités et 30 établissements techniques, technologiques et universitaires), comme l’Université nationale.

Cette proposition sous-tend l’un des objectifs du plan de développement national de Gustavo Petro, qui « offrira des opportunités d’accès à 500 000 nouveaux étudiants au cours de la période de quatre ans », selon le ministère colombien de l’éducation.

Comment fonctionnera Zero Enrollment et qui en bénéficiera en Colombie ?

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Après l’approbation du projet de loi par l’exécutif, il a été stipulé que le gouvernement national disposera d’un délai de six mois pour établir les paramètres d’admission des candidats à l’inscription zéro. Celui-ci portera sur la promotion de leur permanence et de leur sortie des EES, en plus de donner la priorité aux jeunes issus de contextes vulnérables, aux communes des Programmes de développement à visée territoriale (PDET) et aux zones rurales dispersées.

Les exigences pour les étudiants, qui sont actuellement attachés au Politique de gratuité dans l’enseignement supérieur, sont encore à définir pour continuer à bénéficier de cet avantage. Ces conditions seront détaillées par le ministère de l’Éducation, qui établira également les mesures qui seront adoptées au cas où ils laisseraient leur processus de formation inachevé.