Le gouvernement et Más País négocient un amendement à la loi pour interdire aux collèges séparés de s’inscrire dans les universités publiques

Affiche d’appel contre le machisme, ce vendredi sur l’avenue Complutense à Madrid.Rodrigo Jiménez (EFE)

Le gouvernement et Más País négocient pour incorporer un amendement dans la future loi organique du système universitaire (LOSU) afin que les collèges non mixtes tels que Elías Ahuja ne puissent pas être rattachés à une université publique. La proposition More Country, qui a été confirmée par des sources du ministère des Universités et du groupe dirigé par Íñigo Errejón, vise à ce que les universités publiques garantissent un modèle de résidences étudiantes régi par les principes d’égalité des sexes.

L’amendement propose d’ajouter un nouvel article à la septième disposition additionnelle du projet de loi, afin que les collèges privés qui ont un régime non mixte ou ségrégatif ne puissent être rattachés à une université publique. La proposition intervient après la récente controverse entourant l’Elías Ahuja à Madrid, un centre pour hommes uniquement rattaché à l’Université Complutense dont les écoliers ont joué dans une scène, enregistrée en vidéo, dans laquelle ils ont réprimandé les étudiants d’un centre féminin voisin avec des messages qui comprenaient des phrases telles que : « Chiennes, sortez de vos terriers ! »

Ainsi, l’amendement promu par Más País ajoute que les accords en vigueur au moment de l’entrée en vigueur de cette loi « peuvent être maintenus jusqu’à leur expiration, mais pas renouvelés ». Il existe actuellement 120 collèges en Espagne, dont 43 sont situés dans la Communauté de Madrid. 70% d’entre eux sont privés et 50% ségrégatifs par sexe, bien qu’ils soient rattachés à des universités publiques telles que l’Université Complutense de Madrid.

Aujourd’hui est la date limite pour présenter des amendements à la LOSU, le projet de réforme universitaire qui est enfin en cours de traitement au Congrès après une précédente route cahoteuse. Poussée par l’ancien ministre des Universités, Manuel Castells, elle a subi de profondes embardées avant l’arrivée de Joan Subirats, qui a fait sa propre version de la règle pour finalement la porter au Congrès. Le projet, qui tente d’enrayer la précarité, d’accueillir les étudiants étrangers et de promouvoir la science ouverte, trouvera sûrement la plus grosse pierre d’achoppement dans la négociation avec les autonomes, qui devront supporter les surcoûts, dans le financement de la droit.

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